IMG_9235

« Tout mon argent partait dans la cigarette » : une prise de conscience brutale

Prendre rendez-vous dans le centre le plus proche de chez moi.

Le coût d’une addiction silencieuse

Chaque matin, en allumant sa première cigarette, Marc pensait qu’il en avait besoin pour commencer sa journée. C’était devenu automatique, un réflexe ancré dans son corps, son esprit, sa vie. Au fil des années, il avait cessé de compter. Pourtant, quand un jour il a fait les comptes, le choc fut brutal. En dix ans, tout son argent ou presque avait littéralement brûlé en cigarettes. « Quand j’ai vu que j’avais dépensé l’équivalent d’un wagon de billets, j’ai eu mal au cœur », raconte-t-il, assis dans un lieu public de sa ville de l’Ouest de la France.

Le quotidien d’un fumeur en ville : stress, bruit et dépendance

Marc travaillait dans les services municipaux, un plan de développement mis en place par le gouvernement lui avait permis de retrouver un poste stable. Mais avec le bruit, les problèmes de train quotidien, les retards, la pression du public, le tabac lui semblait être la seule « pause ». La police, les affaires de voisinage, l’agitation dans les voies du centre-ville, tout l’encourageait à fumer encore plus. Il pensait que c’était le seul intérêt dans son quotidien. Mais cette dépendance, bien qu’habituelle, le poussait vers un état de fatigue mentale et physique inquiétant.

L’arrêt du tabac, une bouffée d’air frais

La méthode qui a tout changé : le laser anti-tabac

Ce n’est pas un médecin, ni un produit miracle, mais bien un ami qui lui a parlé du centre laser anti-tabac de sa région. La séance a duré moins de 45 minutes, et pour la première fois depuis des années, Marc n’a pas eu envie de fumer après. Pas d’irritabilité, pas de manque. Juste un calme étrange et profond. « J’ai cru à une publicité mensongère, et pourtant… l’efficacité a été immédiate. »

La nouvelle hygiène de vie après l’arrêt

Marc a remplacé la cigarette par des marches dans la nature, près de la ligne de train désaffectée à l’ouest de la ville. Il a redécouvert l’intérieur de sa maison, nettoyé les odeurs tenaces, rangé les cendriers, vidé les pochettes de vestes. Il a même retrouvé un texte manuscrit écrit par son fils, expliquant qu’il avait peur que « papa meure à cause de la fumée ». C’était un déclic. Il a compris que cette œuvre de sevrage n’était pas qu’un combat personnel, mais un geste de protection pour ses enfants, et pour l’environnement.

Des services publics mobilisés pour la santé

Dans le cadre d’un nouveau plan santé régional, la mairie proposait des séances de sport gratuites en extérieur. Ce service public a été un moteur. Renouer avec le sport, se reconnecter à son corps, respirer à plein poumons au bord de l’eau, écouter les bruits des oiseaux plutôt que la sonnerie du briquet, c’était tout simplement une nouvelle vie qui commençait.

Reprendre son souffle grâce au sport

Des séances gratuites au cœur de la ville

Le premier cours de cardio, Marc a tenu… 7 minutes. Le coach, bienveillant, lui a dit que « chaque pas est une victoire ». Aujourd’hui, il court 3 fois par semaine dans les montagnes environnantes. Il a aussi rejoint un petit groupe de marche nordique du service public, qui traverse les voies forestières en parlant de santé, de tabac, de sommeil, et de gouvernement parfois, car « il faut bien râler un peu », sourit-il.

A lire aussi: L’ultra-trail : quand d’anciens addicts transforment leur dépendance en liberté

L’eau, la nature, les montagnes : redécouvrir la vie

Marc nage aussi régulièrement. Il s’est inscrit dans une structure municipale, financée par les affaires sociales. Nager dans une eau propre, respirer profondément, sentir son intérieur s’apaiser, lui donne l’impression de revivre. Il évoque même un moment de signe, quand un ours est apparu lors d’un trek dans les pyrénées. « J’ai vu dans ses yeux une force tranquille. J’ai compris que j’étais prêt à tourner la page. »

Transmettre un message aux enfants, aux proches, au public

Aujourd’hui, Marc témoigne. Il a écrit un livre à compte d’auteur. Il intervient dans des classes, avec l’association régionale de protection de la santé. Il raconte comment la dépendance a volé ses années, son argent, ses plaisirs. Mais aussi comment il a repris le train de la vie. Il veut dire aux autres que « ce n’est pas une fatalité ». Que tout peut changer si l’on accepte de se faire aider, et d’ouvrir les yeux. Il souhaite convaincre le public que les solutions existent, que ce soit via le laser anti-tabac, l’engagement dans le sport, ou la simple volonté de redevenir acteur de sa santé.

Prendre rendez-vous dans le centre le plus proche de chez moi.

PARTAGE